mardi 19 janvier 2016

“Moi, Le SIDA” : Et si on parlait un peu de moi..

En mai 2015, AIDES dévoile sa nouvelle campagne de sensibilisation avec pour titre: «Moi, Le SIDA», cette campagne d’un genre nouveau remet sur le devant de la scène un acteur présent dans le monde depuis près de 33 ans.

Voici l’entretien exclusif qu’il nous a accordé:

Q: Bonjour Le SIDA, pouvez-vous nous parler de la nouvelle campagne d’AIDES?
S: AIDES a décidé de prendre un point de vue original en dévoilant le monde à travers mes yeux. Cette campagne montre que je suis surtout là où on ne s'y attend pas. Elle montre aussi que je n'ai pas de préjugés. Peu importe comment je fais votre connaissance, si je vous côtoie une fois, je vous reste fidèle jusqu'au bout.

Q: Trouvez-vous cette campagne réussie?
S: Oui, c'est un vrai électrochoc pour le public. Chacun réalise que nous avons pu nous croiser à maintes reprises. On reparle de moi et ça fait peur.

Q: Voici maintenant plusieurs années que vous avez quitté le devant de la scène. Pourquoi revenir maintenant?
S: On ne parle pas toujours de moi, pourtant je suis bien là. J'ai créé une pandémie et je représente encore un danger de mort. La preuve: 6000 à 8000 nouvelles infections par an en France et 30 000 personnes qui ne savent pas qu’elles vivent avec moi, en France seulement. C’est un beau réservoir qui est à mon service.

Q: AIDES n’est pas la seule association à lutter contre vous. En quoi reconnaissez-vous sa patte cette année?
S: AIDES milite depuis 1984 en utilisant, des messages choc et des collaborations avec des célébrités. Avec cette campagne, AIDES crée une proximité en me personnalisant et en m’utilisant comme support, Les signatures qui accompagnent la vidéo «Faites l’amour, pas la guerre» ou «Je suis ni raciste, ni homophobe» reflètent vraiment bien ma personnalité. AIDES a surtout innové cette fois en utilisant les réseaux sociaux et en construisant une campagne virale, comme moi ! Le message se répand aussi vite que moi et en utilisant mes potentielles victimes : vous tous. C'est vraiment excellent!

Q: Quelle impression vous laisse cette campagne?
S: Chacun se prend au jeu et écrit des messages en mon nom. L’effet produit est de rappeler que je suis présent partout, tout le temps ! J’attends que votre vigilance se relâche pour vous infecter. Je poursuis les stratégies de mutations et d’adaptations qui m’ont permis de réussir depuis mes débuts.

Q: Redoutez-vous les effets sur le public?
S: Je pense que la campagne, de part sa nature virale et la personnification du virus, c’est à dire moi, a eu un effet réellement anxiogène sur le public. Mais en tant que fléau mondial, je ne redoute absolument rien! Bien me connaître ne suffira pas à se protéger totalement de moi ! Je garde de belles surprises pour vous. Les plus jeunes ont moins peur de moi car ils n’ont pas connu mes débuts et les massacres que j’ai occasionnés avant les traitements. En utilisant leurs médias (vidéo virale, réseaux sociaux, …), AIDES replace la menace du SIDA dans leurs esprits.

Stéphanie PH, Edouard DSE, Emilie E, Claire L